Draw

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Mr_Noob
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Draw

Message par Mr_Noob »

Draw
Prononciations : [dɹɑ] (anglais américain), [drɔː] (anglais britannique), [dʁo] (anglais franchouillard)

Au-delà de l’évidente différenciation phonétique, le draw est un sujet de divergences philosophique et sémantique entre trois courants historiques de la religion diplomaciste qui se sont formés de part et d’autre de AtN et Atl (comme on les appelle chez les réfractaires au draw) : les anciens Calhaméristes-orthodoxes, les draw-whittlers (et leurs ennemis héréditaires, les solistes*), et un dernier courant, multiforme, que les diplomatologues ont nommé “les autres”.

Les origines et la nature profonde de ces divergences n’ont, à ce jour, pas été totalement expliquées. Les recherches les plus récentes contredisent cependant l’historiographie officielle, telle que présentée dans l’évangile selon Saint-Birsan**.

Il est aujourd’hui communément admis que la première mention du terme draw date d’une soirée bien arrosée entre le prophète Calhamer et ses disciples, quelque part entre l’an 21 et 25 de notre ère. Après 12 heures de jeu, 9 stabs dont 7 foireux, 3 convois mal écrits, 5 erreurs dans la résolution des ordres, la disparition mystérieuse de 2 cubes en bois bleus, à Munich puis en Bourgogne, et avec l'aide de 2 litres de bières de mauvaise qualité, Allan eut une nouvelle révélation : il fallait inclure une fin alternative au solo dans les Saintes-Écritures.
“On tire à la courte paille?”, qu’il a dit. Le draw était né.
N’ayant pas de paille sous la main, le prophète et ses disciples la jouèrent à pile ou face. Un miracle, encore un, quand on sait qu’ils étaient encore 5 survivants à ce moment de la partie. Face je gagne, pile vous perdez.

Fast forward. Le jeu est commercialisé depuis des années, la Parole se répand. Cet épisode fondateur fut effacé des textes et des mémoires. À la manière des anciennes fêtes païennes, incorporées et réinterprétées selon le nouveau dogme, le draw, tirage au sort bidouillé, symbole ultime de l’entubage, de l’empaillage même, devint un simple match nul. Et plus aucun calhamériste-orthodoxe n’était là pour témoigner.

Une fois traversé MAO et NAO (comme disent les draw-whittlers et les soloists), le draw fut traduit en "égalité", mais aussi en "nullité". Et ça, la nullité, ça n’est pas bon pour l’égo souvent surdimensionné d’un jeune croyant nouvellement converti à la foi diplomaciste. Et expliquer que 90% des parties sont nulles n’a pas aidé les ventes. Les conditions du schisme étaient réunies.


* https://diplom.org/Zine/S2002M/Cohen/So ... festo.html
** https://www.youtube.com/watch?v=8ojW4Lp ... hx&index=3 à partir de [4 :31]
"Quand la morale fait place à l'amoral, faut avoir l'ouïe fine."
-- Tante Gertrude
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