un article de strategie de Nicky Palmer publié initialement dans Fall of Eagle N°6 Mai 1977

La Course Nordique est une ouverture francaise

Ceux qui peuvent le faire le font. Ceux qui ne le peuvent pas, enseignent. Cela s'applique particulièrement à la théorie de l'ouverture de Dippy ; Les bons joueurs hésitent à exprimer leur point de vue, de peur d'exposer leurs positions lorsqu'ils viennent jouer. Richard Sharp et moi discutons depuis six mois de la théorie allemande de l'Anschluss (cf. Dolchstoll et Games & Puzzles : en gros, l'Allemagne menace l'Italie d'une intervention s'il attaque l'Autriche) ; il prétend que cela dissuade totalement l'Italie, je prétends que l'Italie peut rire comme une folle et aller de l'avant quand même. Regardez maintenant le match des deux gagnants à Dolchstoll, où, et voilà, il a tiré au sort l'Italie et le rêve a tiré au sort l'Autriche : Pour citer ma dernière lettre à Richard : « Pour l'Italie, défier l'approche de l'Anschluss est un suicide absolu, je peux le voir maintenant. La nécessité fait de nous tous des convertis. Une autre raison de se taire est que l’on veut d’abord essayer l’ouverture et en récolter les bénéfices. Comme je ne compte plus commencer de jeux avant des mois, autant sortir de mon agonie et le proposer aux lecteurs de FOE pour qu'ils l'essaient. Parce que c'est bon - la meilleure idée d'ouverture que j'ai jamais eue. (Comment ça, ça ne veut pas dire grand chose ? Va lire Albatros, espèce de porcin mal informé). Si un lecteur souhaite l'essayer et me dire ce qui se passe, je serais ravi profondément reconnaissant.

La France, malgré ses 3 voisins, est un pays merveilleux en defense. J' ai joué et j'ai vu d'autres personnes jouer contre un pacte anglo-germanique fort, survivant avec 3 unités jusqu'en 1904 ou plus tard. La raison en est (contrairement à l’Angleterre apparemment plus sûre, qui a tendance à chuter rapidement une fois pousser dans ses retranchements) la reserve iberique contrairement à tout autre pays de la table, la France dispose de deux centres neutres qu'elle peut utiliser pour entretenir le feu, sans craindre que des ennemis ne les conteste La conclusion habituelle qui en est tirée est tout à fait erronée : saisissez-les le plus rapidement possible afin de pouvoir vous dépenser plus tard. De nombreux joueurs français abandonnent toute tentative de se battre pour le Benelux et jouent quelque chose comme

• F BRE - ATM
• A MAR - ESP,
• A PAR H ou A PAR - PIC

L'idée étant qu'anglais et allemand en viendront aux mains a propos de la BEL, et qu'il sera possible ensuite de galoper avec 5 unités pour soutenir le plus faible . Cela ne fonctionne pas nécessairement de cette façon : les faiblesses MAN et BOU sont plutôt attrayantes, et anglais et allemand peuvent peut-être se mettre d'accord sur BEL s'ils ont la perspective de PAR et BRE à ajouter au partage. De plus, s'ils se battent et que vous faite la decision, vous disposez alors d'un solide debut sans perspective de gains rapides supplémentaires : en bonne compagnie, vous vous liguerez alors. C'est pourquoi la France obtient de bons résultats dans les systèmes de notation , qui évaluent en fonction du nombre de centres d'approvisionnement (puisque la France s'en sort généralement assez bien et est rarement anéantie), mais ne gagne pourtant pas la plupart des jeux en jeu postal. De manière significative, la France fait mieux en FaF, où les conditions précipitées rendent une stratégie de grande poussée plus efficace.

Non, la France n'a pas besoin d'Iberia, si elle peut obtenir BEL, et peut prendre ESP/POR quand:

• (a) un boost de 2 unités est cruellement nécessaire et
• (b) quand le moment est venu de faire le tour pour tenter l'Italie.

La Course Nordique est la suivante :

• F BRE-MAN,
• A PAR-PIC,
• A MAR-BOU.

C'est un peu comme le Hérisson de Richard Sharp (F TRI-VEN, A VIE-GAL, A BUD-SER ou BUD - ROU de l'Autriche), dans la mesure où il couvre à la fois les attaques potentielles contre la France de la part de ses voisins. Le premier avantage est donc que cela stoppe complètement toute démarche anti-française de la part de l'Angleterre ou de l'allemagne, ce qui laisse le temps d'essayer de les convaincre (“ça ne nous mène nulle part” etc). S'ils veulent vous attaquer, vous serez heureux d'avoir jouer cette ouverture. Si l'allemagne a joué en BOU mais que l'Angleterre vous a laisse tranquile en MAN, alors votre position est excellente. A MAR peut prendre ESP au final, et F MAN peut S A PIC-BEL. Avec le A(Mun) de l'Allemagne coincé au printemps dans l'impasse de Bur, l'attaque sur Bel ne peut être bloquée que par le F(Hol) de l'Allemagne combiné avec le F(NTH) de l'Angleterre, ce qui laisserait Lon ouvert. Peu probable, et même si cela se produisait, une confrontation ne vous tuerait pas. Alternativement, vous pouvez essayer de prendre Lon avec la flotte à la place, pendant que Pie se déplace vers Bel : encore une fois, soit vous obtiendrez Lon, soit il y aura une impasse sur Bel, Build A (Par) si Gennany est à nouveau envahi ; F(Bre) sinon. Il est probable que vous puissiez remporter la victoire de l'Angleterre en promettant votre soutien à Bel (que vous pouvez lui apporter si vous lui faites confiance, tout en essayant d'obtenir Lon et en lui demandant d'offrir le soutien de l'Angleterre à Bel !), après avoir démontré de manière si spectaculaire votre comportement anti-anglais. : A(Mar) Bur peut être expliqué comme défensif et justifié par les événements.

Si Gennany n'a pas déménagé à Bur, alors vous pouvez envisager de convoyer vers Wal, si vous pouvez convaincre Gennany de vous donner Bel - il peut être d'accord pour vous faire sortir de Bur. Votre position est excellente et inattaquable par vos principaux ennemis, et vous avez Iberia en réserve. Enfin, si l'Angleterre se déplace vers l'ENG et que l'Allemagne reste en dehors de Bur (la pire situation), vous avez bloqué la dangereuse poussée anglaise et pouvez obtenir Bel (en supposant que l'Angleterre ait envoyé son autre flotte au NWG). Dans ce cas, vous voudrez essayer d'obtenir une version ibérique l'année prochaine, mais il n'y a aucune urgence, même