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media:livre:god_chap4 [2024/10/28 17:39] – [Chapitre 4 - L'Angleterre] abydos | media:livre:god_chap4 [2024/11/09 12:55] (Version actuelle) – abydos |
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====== The Game of Diplomacy de Richard Sharp ====== | ^[[:start|Start]]^ |
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===== Chapitre 4 - L'Angleterre ===== | ===== Chapitre 4 - L'Angleterre ===== |
N’importe quel novice, après avoir lu brièvement les règles et avoir jeté un rapide coup d’œil sur l’échiquier, verrait l’Angleterre comme un pays manifestement fort. La position défensive semble presque imprenable – au début de la partie, aucune unité ennemie, à l’exception de la flotte française de Brest, ne se trouve à moins de deux coups d’un centre anglais, tandis qu’il y a pas moins de quatre neutres que l’Angleterre peut atteindre dans le même laps de temps. Dans ces deux domaines, l’Angleterre se compare favorablement à toute autre puissance sur l’échiquier. | N’importe quel novice, après avoir lu brièvement les règles et avoir jeté un rapide coup d’œil sur l’échiquier, verrait l’Angleterre comme un pays manifestement fort. La position défensive semble presque imprenable – au début de la partie, aucune unité ennemie, à l’exception de la flotte française de Brest, ne se trouve à moins de deux coups d’un centre anglais, tandis qu’il y a pas moins de quatre neutres que l’Angleterre peut atteindre dans le même laps de temps. Dans ces deux domaines, l’Angleterre se compare favorablement à toute autre puissance sur l’échiquier. |
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En face à face, l'Angleterre s'en sort plutôt bien. Mais dans le jeu par correspondance, qui permet un jeu plus précis et offre donc une image plus fidèle du potentiel réel d'un pays, l'Angleterre s'en sort relativement mal. Sur les 319 premiers matchs par correspondance qui se sont terminés en Grande-Bretagne, l'Angleterre n'en a remporté que trente-trois, à égalité avec l'Autriche et derrière la Russie et l'Allemagne. Et sur l'échelle de décompte des points de Caihamer (qui attribue un point pour une victoire, le point étant partagé entre tous les survivants en cas d'égalité), l'Angleterre se classe à une médiocre quatrième place derrière la Russie, l'Allemagne et la France. De toute évidence, les choses ne sont pas aussi bonnes qu'elles le paraissent. | En face à face, l'Angleterre s'en sort plutôt bien. Mais dans le jeu par correspondance, qui permet un jeu plus précis et offre donc une image plus fidèle du potentiel réel d'un pays, l'Angleterre s'en sort relativement mal. Sur les 319 premiers matchs par correspondance qui se sont terminés en Grande-Bretagne, l'Angleterre n'en a remporté que trente-trois, à égalité avec l'Autriche et derrière la Russie et l'Allemagne. Et sur l'échelle de décompte des points de Calhamer (qui attribue un point pour une victoire, le point étant partagé entre tous les survivants en cas d'égalité), l'Angleterre se classe à une médiocre quatrième place derrière la Russie, l'Allemagne et la France. De toute évidence, les choses ne sont pas aussi bonnes qu'elles le paraissent. |
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| ==== POSITION ==== |
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En tant que pays d'angle, l'Angleterre bénéficie d'avantages défensifs naturels, renforcés par son statut d'île ; l'invasion de l'Angleterre est toujours une affaire risquée, comme l'a montré l'histoire. Pour être sûr de débarquer une armée, un agresseur aura normalement besoin de deux flottes adjacentes à une province anglaise : l'une pour escorter l'armée et l'autre pour soutenir le débarquement. Cela est très difficile à organiser, d'autant que le contrôle de l'Angleterre sur la mer du Nord, cruciale, est assuré dès le départ. | En tant que pays d'angle, l'Angleterre bénéficie d'avantages défensifs naturels, renforcés par son statut d'île ; l'invasion de l'Angleterre est toujours une affaire risquée, comme l'a montré l'histoire. Pour être sûr de débarquer une armée, un agresseur aura normalement besoin de deux flottes adjacentes à une province anglaise : l'une pour escorter l'armée et l'autre pour soutenir le débarquement. Cela est très difficile à organiser, d'autant que le contrôle de l'Angleterre sur la mer du Nord, cruciale, est assuré dès le départ. |
Mais la défense ne fait pas gagner les matchs. Et les avantages mêmes qui protègent l'Angleterre des attaques au début rendent l'expansion difficile. A maintes reprises, on voit l'Angleterre sombrer de la même manière : un début prometteur basé sur une alliance défensive avec la France et une attaque contre la Scandinavie s'enlise à Saint-Pétersbourg, et l'Angleterre se retrouve avec un flanc ouest totalement exposé. A ce stade, la France met le pied à l'étrier, et les défenses tant vantées de l'Angleterre s'effondrent alors que les flottes françaises avancent vers l'Atlantique Nord, la mer d'Irlande et finalement la Manche. Ce désastre, connu sous le nom de « laisser la porte arrière ouverte », explique la grande majorité des effondrements anglais. Le fait est que l'alliance avec la France, telle qu'elle se joue normalement, ne peut tout simplement pas conduire à une victoire anglaise (même si elle peut très bien conduire à une victoire française). | Mais la défense ne fait pas gagner les matchs. Et les avantages mêmes qui protègent l'Angleterre des attaques au début rendent l'expansion difficile. A maintes reprises, on voit l'Angleterre sombrer de la même manière : un début prometteur basé sur une alliance défensive avec la France et une attaque contre la Scandinavie s'enlise à Saint-Pétersbourg, et l'Angleterre se retrouve avec un flanc ouest totalement exposé. A ce stade, la France met le pied à l'étrier, et les défenses tant vantées de l'Angleterre s'effondrent alors que les flottes françaises avancent vers l'Atlantique Nord, la mer d'Irlande et finalement la Manche. Ce désastre, connu sous le nom de « laisser la porte arrière ouverte », explique la grande majorité des effondrements anglais. Le fait est que l'alliance avec la France, telle qu'elle se joue normalement, ne peut tout simplement pas conduire à une victoire anglaise (même si elle peut très bien conduire à une victoire française). |
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OBJECTIFS | ---- |
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| ==== OBJECTIFS ==== |
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Pour gagner, un pays doit occuper dix-huit centres d'approvisionnement. Il est essentiel d'avoir une idée avant de commencer de ce que seront probablement ces centres. | Pour gagner, un pays doit occuper dix-huit centres d'approvisionnement. Il est essentiel d'avoir une idée avant de commencer de ce que seront probablement ces centres. |
En supposant que l’Angleterre ait le plus de chances de trouver un empire à dix-huit centres qui ne lui permette pas de contrôler la Méditerranée, il lui est difficile de trouver un empire à dix-huit centres. Trois centres nationaux, trois centres scandinaves et deux centres des Pays-Bas font huit ; des attaques contre d’autres puissances donneront Saint-Pétersbourg, trois centres allemands et deux centres français, soit un total de quatorze. A ce stade, les choses deviennent un peu plus difficiles : il est très peu probable que l’Angleterre pénètre plus loin en Russie, car Moscou et Varsovie sont faciles à contrôler par le sud, et la seule perspective réaliste de gains futurs réside dans le sud : l’Espagne, le Portugal, Marseille et Tunis porteraient le score à dix-huit. Le problème est qu’au moment où l’Angleterre aura fini de s’embrouiller dans le nord, l’extrémité occidentale de la Méditerranée sera probablement fermée ; il est très courant que l’Angleterre soit bloquée sur treize ou quatorze centres, incapable d’aller plus loin et obligée d’observer pendant qu’un autre pays mieux organisé rafle la première place. La Méditerranée ne peut être forcée une fois qu’une défense raisonnable a été mise en place ; il s’ensuit que l’Angleterre doit tenter une incursion dans le sud avant que la France ou l’Italie ne puissent fermer la porte. Il devient alors évident que les alliances anglo-françaises ne sont pas un moyen de garantir la victoire de l’Angleterre. | En supposant que l’Angleterre ait le plus de chances de trouver un empire à dix-huit centres qui ne lui permette pas de contrôler la Méditerranée, il lui est difficile de trouver un empire à dix-huit centres. Trois centres nationaux, trois centres scandinaves et deux centres des Pays-Bas font huit ; des attaques contre d’autres puissances donneront Saint-Pétersbourg, trois centres allemands et deux centres français, soit un total de quatorze. A ce stade, les choses deviennent un peu plus difficiles : il est très peu probable que l’Angleterre pénètre plus loin en Russie, car Moscou et Varsovie sont faciles à contrôler par le sud, et la seule perspective réaliste de gains futurs réside dans le sud : l’Espagne, le Portugal, Marseille et Tunis porteraient le score à dix-huit. Le problème est qu’au moment où l’Angleterre aura fini de s’embrouiller dans le nord, l’extrémité occidentale de la Méditerranée sera probablement fermée ; il est très courant que l’Angleterre soit bloquée sur treize ou quatorze centres, incapable d’aller plus loin et obligée d’observer pendant qu’un autre pays mieux organisé rafle la première place. La Méditerranée ne peut être forcée une fois qu’une défense raisonnable a été mise en place ; il s’ensuit que l’Angleterre doit tenter une incursion dans le sud avant que la France ou l’Italie ne puissent fermer la porte. Il devient alors évident que les alliances anglo-françaises ne sont pas un moyen de garantir la victoire de l’Angleterre. |
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OUVERTURES | ---- |
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| ==== OUVERTURES ==== |
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Le choix des ouvertures de l'Angleterre est limité. En laissant de côté les ouvertures complètement inutiles, on se retrouve avec trois permutations pour les deux flottes : NWG et NTH, NIH et ENG, ou NWG et ENG. L'armée ne peut raisonnablement se déplacer que vers Edi ou Yor dans le premier cas, Edi, Yor ou Wal dans le deuxième, Edi ou Wal dans le troisième : un total de seulement sept ouvertures différentes. La dernière étude répertorie en fait douze variantes d'ouvertures anglaises, mais les sept citées ci-dessus représentent plus de 95 % de tous les départs anglais enregistrés - les autres sont principalement des erreurs, avec quelques idioties délibérées. (Toutes les statistiques d'ouvertures sont tirées avec gratitude du New Statsman de Mick Bullock, n° 3 (janvier 1978) | Le choix des ouvertures de l'Angleterre est limité. En laissant de côté les ouvertures complètement inutiles, on se retrouve avec trois permutations pour les deux flottes : NWG et NTH, NIH et ENG, ou NWG et ENG. L'armée ne peut raisonnablement se déplacer que vers Edi ou Yor dans le premier cas, Edi, Yor ou Wal dans le deuxième, Edi ou Wal dans le troisième : un total de seulement sept ouvertures différentes. La dernière étude répertorie en fait douze variantes d'ouvertures anglaises, mais les sept citées ci-dessus représentent plus de 95 % de tous les départs anglais enregistrés - les autres sont principalement des erreurs, avec quelques idioties délibérées. (Toutes les statistiques d'ouvertures sont tirées avec gratitude du New Statsman de Mick Bullock, n° 3 (janvier 1978) |
Il n’y a pas grand-chose à dire sur le choix de l’ouverture de l’Angleterre. L’option restante est celle parfois appelée « Les Séparations » – F(Lon)-ENG, F(Edi)-NWG – avec l’armée allant soit vers Edi soit vers Wal (incroyable, il existe trois cas enregistrés où elle s’est déplacée vers le Yorkshire). Cette ouverture est pro-allemande au point d’en être servie. J’ai un jour convaincu l’Angleterre de la jouer dans le cadre d’un marché à long terme élaboré : l’Angleterre ne devait jamais occuper la mer du Nord, en échange de quoi l’Allemagne s’engageait à ne construire aucune flotte du tout. Pendant la courte période qu’il a duré, ce plan a plutôt bien fonctionné, car l’absence de flotte allemande est un avantage qui justifie le sacrifice de la province la plus précieuse du plateau. Une fois encore, cependant, vous devez être certain de prendre la Manche, et certain aussi que la Russie ne se déplace pas vers le nord. Compte tenu de ces conditions, le meilleur endroit pour l’armée est Edimbourg, et c’est en effet le choix le plus populaire dans les quelques cas où l’ouverture a été tentée. A condition d'être sûr de pouvoir jouer au F(NWG) CA(Edi)-Nor à l'automne, plusieurs options constructives et intéressantes s'offrent à la flotte de la Manche, notamment le mortel F(ENG)-MAO ! | Il n’y a pas grand-chose à dire sur le choix de l’ouverture de l’Angleterre. L’option restante est celle parfois appelée « Les Séparations » – F(Lon)-ENG, F(Edi)-NWG – avec l’armée allant soit vers Edi soit vers Wal (incroyable, il existe trois cas enregistrés où elle s’est déplacée vers le Yorkshire). Cette ouverture est pro-allemande au point d’en être servie. J’ai un jour convaincu l’Angleterre de la jouer dans le cadre d’un marché à long terme élaboré : l’Angleterre ne devait jamais occuper la mer du Nord, en échange de quoi l’Allemagne s’engageait à ne construire aucune flotte du tout. Pendant la courte période qu’il a duré, ce plan a plutôt bien fonctionné, car l’absence de flotte allemande est un avantage qui justifie le sacrifice de la province la plus précieuse du plateau. Une fois encore, cependant, vous devez être certain de prendre la Manche, et certain aussi que la Russie ne se déplace pas vers le nord. Compte tenu de ces conditions, le meilleur endroit pour l’armée est Edimbourg, et c’est en effet le choix le plus populaire dans les quelques cas où l’ouverture a été tentée. A condition d'être sûr de pouvoir jouer au F(NWG) CA(Edi)-Nor à l'automne, plusieurs options constructives et intéressantes s'offrent à la flotte de la Manche, notamment le mortel F(ENG)-MAO ! |
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AMIS ET ENNEMIS | ---- |
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| ==== AMIS ET ENNEMIS ==== |
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L’Angleterre peut négocier avec profit avant 1901 avec tous les autres pays, sauf peut-être avec l’Autriche, qui a ses propres problèmes à ce stade et ne verra probablement pas d’un bon œil les propositions d’attaque de l’Allemagne ou de la Russie. La Russie, curieusement, est la meilleure option. Demandez-lui poliment s’il envisage de se déplacer vers le nord et dites-lui que si c’est le cas, vous envisagerez de l’autoriser à entrer en Norvège. Ce geste apparemment chimérique – abandonner votre seule force certaine à un pays qui en a moins besoin que vous – n’est pas aussi stupide qu’il y paraît. Si vous envisagez une attaque rapide contre la France, comme vous devriez presque certainement le faire, une armée russe en Norvège est la meilleure garantie que vous puissiez avoir d’être à l’abri d’une attaque dans cette direction. La Russie elle-même ne peut vous attaquer sans avoir d’abord construit une flotte sur la côte nord de Saint-Pétersbourg, un événement qui signale l’attaque à venir trois saisons avant qu’elle n’ait lieu. L’Allemagne ne pourra pas prendre la Suède et sera donc plus susceptible de coopérer avec vous contre la France, n’ayant d’autre option réaliste que de vous attaquer, ce qui est certes possible mais difficile. | L’Angleterre peut négocier avec profit avant 1901 avec tous les autres pays, sauf peut-être avec l’Autriche, qui a ses propres problèmes à ce stade et ne verra probablement pas d’un bon œil les propositions d’attaque de l’Allemagne ou de la Russie. La Russie, curieusement, est la meilleure option. Demandez-lui poliment s’il envisage de se déplacer vers le nord et dites-lui que si c’est le cas, vous envisagerez de l’autoriser à entrer en Norvège. Ce geste apparemment chimérique – abandonner votre seule force certaine à un pays qui en a moins besoin que vous – n’est pas aussi stupide qu’il y paraît. Si vous envisagez une attaque rapide contre la France, comme vous devriez presque certainement le faire, une armée russe en Norvège est la meilleure garantie que vous puissiez avoir d’être à l’abri d’une attaque dans cette direction. La Russie elle-même ne peut vous attaquer sans avoir d’abord construit une flotte sur la côte nord de Saint-Pétersbourg, un événement qui signale l’attaque à venir trois saisons avant qu’elle n’ait lieu. L’Allemagne ne pourra pas prendre la Suède et sera donc plus susceptible de coopérer avec vous contre la France, n’ayant d’autre option réaliste que de vous attaquer, ce qui est certes possible mais difficile. |
La position idéale pour l'Italie (du point de vue anglais) est de mener une guerre prolongée et infructueuse contre l'Autriche ; cela immobilisera ses unités (probablement pas plus de quatre en tout) du mauvais côté de son pays d'origine, et si vous parvenez à tuer rapidement la France, vous pourrez vous emparer de votre extrémité de la Méditerranée sans encombre. Si vous êtes très chanceux, vous pouvez même vendre votre présence là-bas à l'Italie comme si vous veniez « aider », et le dernier son qu'il émettra sera un sanglot de gratitude. | La position idéale pour l'Italie (du point de vue anglais) est de mener une guerre prolongée et infructueuse contre l'Autriche ; cela immobilisera ses unités (probablement pas plus de quatre en tout) du mauvais côté de son pays d'origine, et si vous parvenez à tuer rapidement la France, vous pourrez vous emparer de votre extrémité de la Méditerranée sans encombre. Si vous êtes très chanceux, vous pouvez même vendre votre présence là-bas à l'Italie comme si vous veniez « aider », et le dernier son qu'il émettra sera un sanglot de gratitude. |
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Ce qui laisse l’ennemi. | ---- |
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| ==== Ce qui laisse l’ennemi ==== |
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La France est la seule menace sérieuse à la domination de l'Angleterre sur les mers occidentales. La flotte de Brest est plus menaçante pour l'Angleterre que toutes les autres unités hostiles réunies. Il se peut qu'elle soit déplacée vers la côte sud de l'Espagne en 1901, la laissant discrètement pointée vers l'est à partir des environs de Barcelone. Ne vous y trompez pas. Une attaque française contre l'Angleterre peut être montée avec une rapidité mortelle. Peu importe qu'elle ait déplacé la flotte vers le sud de l'Espagne – à moins que vous ne voyiez une utilisation précise qu'il puisse en faire là-bas, il y a fort à parier qu'elle sera de retour avant longtemps. Si l'Italie tourne le dos à la France, n'imaginez pas que la France va engloutir cette cible facile : il lui faut d'abord neutraliser la menace majeure, c'est-à-dire vous. | La France est la seule menace sérieuse à la domination de l'Angleterre sur les mers occidentales. La flotte de Brest est plus menaçante pour l'Angleterre que toutes les autres unités hostiles réunies. Il se peut qu'elle soit déplacée vers la côte sud de l'Espagne en 1901, la laissant discrètement pointée vers l'est à partir des environs de Barcelone. Ne vous y trompez pas. Une attaque française contre l'Angleterre peut être montée avec une rapidité mortelle. Peu importe qu'elle ait déplacé la flotte vers le sud de l'Espagne – à moins que vous ne voyiez une utilisation précise qu'il puisse en faire là-bas, il y a fort à parier qu'elle sera de retour avant longtemps. Si l'Italie tourne le dos à la France, n'imaginez pas que la France va engloutir cette cible facile : il lui faut d'abord neutraliser la menace majeure, c'est-à-dire vous. |
L’Angleterre est un pays fort (en diplomatie, en tout cas)… mais seulement si vous jouez bien votre rôle. | L’Angleterre est un pays fort (en diplomatie, en tout cas)… mais seulement si vous jouez bien votre rôle. |
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